Les Fêtes
Sant’Andria (30 novembre)
Cette coutume marque la fin de l’automne et l’arrivée de l’hiver, et symbolise les valeurs de partage et de solidarité.
Le 11 novembre marquait la fin des récoltes et le début des rigueurs hivernales et c’est à cette période qu’une part des récoltes étaient mises en réserve et une autre part était gardée pour les plus démunis.
C’est le visage grimé et équipé de lanternes, que les enfants du village font du porte à porte afin de récupérer les denrées alimentaires mises en réserve.
La quête de nourriture à la Sant’Andria permettait ainsi aux plus démunis d’assurer leur survie tout en épargnant leur dignité.
Pour réclamer toutes ces choses, les enfants devaient chanter a pricantula :
“Aprite ! Aprite !
Chi vene da lungia via
Ai pedi cunghjalati :
E hà bisognu di riscalda si
D’un buon dichier’ di vinu !”
La toussaint (1er novembre)
Cette date fait l’objet de nombreux rituels concernant les saints et les morts.
Lors de cette journée, on se recueille en famille dans les cimetières pour honorer les ancêtres et demander leur protection.
On dépose sur ces tombes, des fleurs et une bougie que l’on allume afin de chasser les ténèbres et de guider les défunts.
A la tombée de la nuit, selon une antique tradition, les défunts se réveillaient cette nuit-là, et revenaient dans leurs anciennes demeures. On laissait donc les portes ouvertes, la cheminée allumée et de quoi manger sur la table. Satisfaits, ils retournent en paix dans l’au-delà.
Les manquements à cet usage provoqueraient la colère des morts qui ont alors le pouvoir de déclencher de terribles orages et de perturber la vie des familles oublieuses.
Pâques
A l’occasion des fêtes de Pâques, le dimanche des rameaux est célébré le dernier dimanche avant Pâques et ouvre la période de six jours appelée “la semaine sainte”.
A cette occasion beaucoup de corses brandissent leurs rameaux qui se présentent sous différentes formes : crucette (petites croix), a stella (l’étoile) afin de les faire bénir par le curé.
Ces crucettes sont ensuite gardées comme portes bonheur jusqu’à l’année suivante et il faut brûler celles de l’année précédente ce même dimanche.
Elles sont confectionnées avec des palmes prélevées dans le cœur du palmier, un savoir-faire qui se transmet de génération en génération.
