.
La langue et les chants corses
En Corse, le chant est sans âge, il se transmet de mère en fille ou de père en fils. Chaque village a su développer un patrimoine musical.
La langue corse est une langue à part entière, mais commence à se perdre, d’où l’importance de continuer à l’apprendre dans les écoles.
Cette langue a pendant longtemps dépendu de la tradition orale, ce qui fût un problème pour l’enseigner car chaque région à sa façon de le parler. C’est ainsi que le vocabulaire peut varier entre le Sud et le Nord.
Les polyphonies corses servent depuis des siècles à exprimer de nombreuses émotions telles que la douleur, l’amour, la joie ou la famille. Ces polyphonies vont permettre de préserver l’identité de la Corse.
Plusieurs types de chants corses existent :
- Lamenti, qui se chante à l’occasion d’une mort, ce sont des chants de désespoir accompagnant le départ du défunt.
- Chjami e rispondi, est un type de chant interactif et vivant où les chanteurs s’interpellent, qui étaient autrefois toujours improvisées.
- A Paghjella, réunissant les trois tonalités de voix masculines ; le bassu, la seconda et la terza.
Au début des années 1970, apparaît le premier groupe de musique corse “Canta u Populu Corsu”, engagé en faveur du nationalisme corse. Leur premier but était de reprendre les chants traditionnels et marquer ce que les anciens du village chantaient.
Dans les années 80, le groupe crée des écoles de chants partout dans l’île et forme les jeunes à la pratique de la langue corse à travers le chant.
Au fil des années, de nombreux groupes se sont créés tels que I Surghjenti, Voce Ventu, Chjami Aghjalesi, I Muvrini, Diana di l’Alba…